Grossesse et diagnostic de trisomie 18
« Quand j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai senti qu’il se passait quelque chose. Un premier examen a décelé une anomalie et j’ai tout de suite compris qu’il s’agissait de la trisomie 18.
Quand le diagnostic est tombé, nous avons fait le choix de vivre de la façon la plus intense possible cette grossesse et de donner tout l’amour possible à Syméon (nous lui avons donné son prénom immédiatement) qui grandissait dans mon ventre et dont la vie pouvait s’arrêter à chaque instant.
Dès lors, notre vie a bénéficié de ce désir de vivre chaque instant dans l’amour. Même le médecin qui a été touché par notre choix, m’a proposé de venir plus souvent pour faire des échographies régulières et voir mon bébé.
À la naissance, Syméon était très faible et nous pensions qu’il allait mourir tout de suite. Au bout de dix minutes’ il s’est mis à pleurer et à prendre une respiration plus régulière. Ce temps après la naissance fut absolument incroyable. Nous mesurions la chance de pouvoir le sentir, le caresser et surtout échanger des regards.
Pendant qu’il était pris en charge, j’ai un peu dormi et dès mon retour il a ouvert les yeux. J’ai compris qu’il commençait à se fatiguer. J’ai essayé de le stimuler pour qu’il attende ses frères et soeur et j’ai compris. Je lui ai dit « tu peux t’en aller, je leur dirai que tu les aimes »…….
Pour moi, Syméon est un « cadeau « . Il nous a appris à aimer. Il vit avec nous, nous lui confions nos soucis…
Bien sûr, cela n’empêche pas les coups de blues, la vie reste la vie, avec ses difficultés et ses fatigues, mais notre famille et notre couple ont reçu et reçoivent encore des grâces de paix, de joie et d’amour par la présence de Syméon dans la famille. Nous avons senti un tel amour tout au long de son développement in utero, de ces quelques heures de vie, et encore aujourd’hui….. Merci Syméon ! »