Ecoute IVG

Un lieu d’écoute bienveillant, anonyme et gratuit.
7j/7 de 9h à 22h.

Prix d’un appel local

IVG médicamenteuses : la moitié des IVG pratiquées

20 Nov, 13 | Tout savoir sur l'IVG

«  Si le nombre d’IVG reste stable en France depuis le début des années 2000, la proportion d’IVG médicamenteuses a fortement progressé et représente à présent la moitié des IVG pratiquées », indique la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, ministère de la Santé). Le secteur public occupe une place croissante dans la prise en charge des IVG à l’hôpital, mais le nombre d’IVG médicamenteuses réalisées en ville augmente.

En 2007, le nombre d’IVG réalisées en France métropolitaine s’élevait à 213 380. Neuf sur dix ont eu lieu à l’hôpital, le reste en cabinet libéral. 49 % d’entre elles étaient des IVG médicamenteuses, contre seulement 16 % en 1998.

Les IVG médicamenteuses sont autorisées en cabinet libéral depuis 2004, et peuvent être réalisées soit par un gynécologue, soit par un médecin généraliste ayant passé une convention avec un établissement. En 2007, une IVG médicamenteuse sur six a été effectuée en cabinet libéral, contre moins d’une sur dix en 2005.

Cette pratique est soumise à certaines conditions :

Qui peut faire une IVG médicamenteuse?

Toute femme enceinte dont la grossesse ne dépasse pas les 9 semaines d’aménorrhée, soit 7 semaines de grossesse.

L’intervention aura lieu, sous réserve de l’absence de contre-indication médicale.

Pour rappel, un avortement chirurgical à l’hôpital est possible jusqu’à 16 semaines d’aménorrhée, soit 14 semaines de grossesse.

Quel médecin peut la faire?

Tout médecin « de ville », généraliste ou gynécologue, qui est habilité à la pratiquer. Cela signifie qu’il a signé une convention et travaille en réseau avec un service hospitalier. Ce médecin doit bien sûr avoir une formation et une expérience professionnelle spécifiques à cette pratique.

Comment se déroule une IVG médicamenteuse?

La technique médicamenteuse consiste à prendre 2 comprimés à 48h d’intervalle.

Les 2 comprimés sont délivrés par le médecin ou la sage femme.

Le 1er médicament (le Mifégyne ou Mifepristone) peut être pris en présence du médecin ou de la sage-femme au cours d’une 1ère consultation ou à votre domicile.

La prise du 2nd comprimé (Misoprostol ou Gymiso),  qui va permettre d’expulser l’oeufa lieu entre 36 et 48 heures après la prise du 1er en consultation ou à votre domicile. Ce jour-là, il est important que la femme ne soit pas seule chez elle.

Une visite de contrôle doit intervenir entre le 14e et le 21e jour après l’intervention chirurgicale ou médicamenteuse. Elle permet de s’assurer qu’il n’existe pas de complication. Le médecin ou la sage-femme vous propose d’avoir recours, suite à l’IVG, à un entretien psycho-social, si vous le souhaitez.

Et pour les mineures?

Comme pour l’IVG à l’hôpital, il est bien sûr conseillé que la jeune patiente soit accompagnée par ses parents dans cette démarche, pour ne pas être seule et se sentir soutenue. Si informer ses parents de sa décision est impossible, la loi lui permet de recourir à une personne majeure (un ami, une tante, un professionnel…) de son choix, pour l’accompagner.

Lorsque cette prise en charge est possible, la jeune fille a l’obligation d’avoir un entretien psycho-social avec une conseillère conjugale et familiale, à la suite de la première consultation médicale et avant sa prise de décision. Cet entretien a pour but de l’aider à réfléchir à la situation et à la soutenir dans les choix qui s’offrent à elle.

Quel est le coût d’une IVG médicamenteuse?

Le forfait de prise en charge des frais relatifs liés à l’IVG est remboursé en totalité par l’Assurance Maladie.

Est-ce plus simple pour la femme ?

Pas si sûr !

Si certaines femmes le vivent bien, pour d’autres c’est différent. Quelquefois les délais pressent et certaines n’ont pas le temps de réfléchir et prendre du recul fasse à une grossesse non désirée. L’IVG médicamenteuse peut sembler la solution la plus rapide et sans conséquence, et pourtant beaucoup nous confient que cela n’a pas été si facile à vivre.

Ne pas se précipiter vers ce type d’avortement, mais prendre le temps de recul nécessaire avant de se décider, est important.

Nous sommes là pour vous donner cet espace d’écoute et de paroles.

Voir aussi

  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.
Share This