Absent, témoin passif, victime, coupable… les mots ne manquent pas pour qualifier l’homme dans la décision d’IVG ; l’homme face au choix de l’avortement : un sujet rarement abordé.
Face à l’avortement, les hommes ont du mal à se situer.
La loi dans ce domaine est explicite : l’IVG est en France un acte médical.
C’est aussi considéré comme un « droit des femmes », qu’elles peuvent exercer sans l’accord de leur partenaire.
Et pourtant, un homme est toujours concerné ! : l’homme face au choix de l’avortement
Pour certains, le chemin vers la paternité peut s’imposer comme une évidence. Pour d’autres, ce chemin est semé d’embûches, et peut même sembler impossible. On parle de « devenir » père et même d’adopter son propre enfant.
« 9 mois : pour donner naissance à un bébé, autant pour que naisse une maman, autant pour que naisse un papa… »
Dans la plupart des situations, quand la question de l’IVG se pose, la femme se trouve dans une réelle solitude, confrontée à beaucoup de peurs : peur d’être lâchée par le père, peur de perdre son travail, peur de ne pas y arriver…
Toutes ces peurs gênent la circulation libre de la parole entre l’homme et la femme. Elles peuvent même amener une certaine agressivité.
Pour l’homme, parler de grossesse ou d’IVG n’est pas évident, il peut vite lui aussi se retrouver isolé, voire exclu.
Comment expliquer le silence, le désengagement apparent des hommes face au début de la grossesse de leur compagne ?
– Evidence biologique : la grossesse lui est extérieure ; dans sa tête, sexualité et procréation sont souvent deux actes dissociés.
– Différence psychologique : beaucoup d’hommes ont du mal à parler de leur intimité. Enfants, ils n’ont pas souvent eu l’occasion d’exprimer leurs émotions, surtout lorsqu’ils étaient confrontés à des difficultés et à leurs limites.
Et pourtant, eux aussi éprouvent le besoin d’en parler et d’avoir des réponses à leurs questions.
Parmi les écoutants d’Ecoute IVG, la présence d’hommes apporte une sensibilité précieuse.