Le Grenelle contre les violences faites aux femmes a été ouvert le 3 septembre 2019. Occasion de rappeler que toutes les femmes sont concernées et qu’il peut arriver que la grossesse suscite pression, harcèlement ou violence dans le couple.
Grossesse et violence : La grossesse comme catalyseur des violences domestiques
Parce que la femme enceinte n’échappe pas à la violence masculine. La grossesse peut parfois venir réactiver chez l’homme ce qu’il a vécu dans son enfance et qui peut être douloureux –abandon, maltraitance, jalousie. Le bébé, en rompant le lien exclusif homme/femme, peut être perçu comme menaçant le lien conjugal, le confort matériel et la vie quotidienne… Le compagnon peut alors exercer une pression sur sa compagne pour une IVG qui peut aller jusqu’à la violence verbale et physique et qui conduit parfois à la mort.
Repérer les violences, durcir la loi
Alors que c’est à la femme que revient la décision de l’IVG, il apparaît qu’elle n’est, hélas, pas à l’abri de pression, harcèlement, violence qui l’obligent à poser un geste qu’elle ne souhaite pas. Depuis 1992, la loi prévoit une répression majorée lorsque les violences ont lieu au sein du couple. En 2010, le législateur reconnaît le délit de violence psychologique, de harcèlement au sein du couple (PACS, concubin, conjoint, partenaire). Enfin depuis 2014, les médecins, personnels médicaux, et travailleurs sociaux dans les maternités ont obligation d’une formation initiale et continue pour repérer systématiquement les violences. La réponse peut aller jusqu’à l’exclusion du domicile, des mesures de surveillance et d’éloignement et concernant le logement.
Faire connaître le 3919
Il n’y a pas de fatalité. Le gouvernement, avec les acteurs de terrain et les associations, veulent mettre fin aux violences faites aux femmes. A « Ecoute IVG » nous savons combien la femme enceinte peut être vulnérable, d’où l’importance de faire connaître le 3919 : ligne téléphonique gratuite et anonyme, disponible 7 jours sur 7, 24h sur 24. L’objectif est de « permettre à la personne d’agir, grâce à une information appropriée sur les démarches à suivre et sur le rôle des intervenants sociaux« . Nous rappelons néanmoins qu’il ne s’agit pas d’une ligne d’urgence et que, « en cas de danger immédiat, il faut appeler la police, la gendarmerie ou les pompiers en composant le 17, le 112 ou le 18« .
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Écoute IVG est un lieu d’écoute bienveillant, gratuit et anonyme, au service des femmes.